Piégée. Je me suis fait piéger par un livre qu'une amie m'a prêté sans aucune mauvaise intention, juste comme ça, au détour d'une conversation et parce qu'elle venait de le finir. Il y est question de rangement.
Le rangement n'est pas trop un sujet chez moi. Je supporte très bien un certain niveau de flou domestique. Néanmoins je m'y attaque violemment lorsque le capharnaüm personnel de mon fils prend des allures d'alerte rouge face à la perte d'une carte aussi précieuse qu'indispensable (d'identité, jeune, bleue, navigo... au choix!). Et je m'y astreins consciencieusement le vendredi soir depuis que j'ai découvert que cela contribue à faire passer plus rapidement mon cher et tendre en "mode weekend".
J'ai commencé à feuilleter les pages du livre* avec un grand détachement avant d'être abasourdie et incrédule devant les propos psychopathes, intrusifs, dictatoriaux de cette grande prêtresse du pliage et du chaque chose à sa place. Comme une envie de fuir à chaque page, à chaque témoignage miraculeux décrit. Mais... la graine était semée. Je me suis retrouvée presque malgré moi à plonger dans mon intérieur, mes placards, mes tiroirs et à trier, jeter, ranger, organiser, nettoyer, redécouvrir, agencer autrement, réinvestir...
J'ai réalisé que j'avais passé des âges, des époques, des cycles et des étapes face à certains objets. Un détachement autant utilitaire qu'affectif s'est produit : plus besoin, sans regret.
J'ai jeté beaucoup, j'ai donné pas mal, j'ai vendu un peu. J'ai aimé tous ces contacts avec celles et ceux qui ont hérité de ces objets qui continuent leurs vies ailleurs, et c'est tant mieux !
Je ne suis pas sûre que cela soit visible pour qui connait ma maison mais je ressens pleinement et concrètement cet oxygène gagné... très surprenant.
Je connais les zones auxquelles je ne me suis pas encore attelée... leur tour viendra !
*La magie du rangement, Marie Kondo, First, 2015
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