mardi 23 juin 2015

Graine de champion !


Dimanche matin et le réveil sonne à 6h ... pourquoi s'infliger ça ?... Ah oui, c'est vrai : "y'a compet !"

Lorsque Boubou adore son sport et ne se débrouille pas trop mal voir plutôt bien, on entre dans la catégorie des parents qui écument les terrains, stades et autres gymnases le weekend, souvent dès l'aube et pour plusieurs heures, à l'autre bout du département en souhaitant certains jours que Boubou ne passe pas les qualifications régionales !

Me voici donc à pieds d'oeuvre, une heure de route plus tard, (à seulement 7h30) à suivre moi-même l'échauffement car il fait un froid de gueux et que j'ai bêtement oublié de mettre dans la voiture une polaire, un thermos, un jean, un chapeau de soleil, un plaid, de l'eau, un siège pliant, des Granola, un short, de la crème solaire, des gants, pour parer à toute éventualité... il faut vraiment que je m'équipe !

Donc 7h30 et à vue de nez jusqu'à 13h30... Je décide de me lancer dans l'analyse sociologique des autres parents... tiens... ça me fera une idée d'article pour mon Blog !

Le parent chauffeur est super équipé : transat, plaid, thermos, bouquin, ordinateur, écouteurs, sandwich, tente coupe vent, parasol : tout ! Pendant que son fils s'échauffe, il s'installe, il s'assoit et il ne lèvera les yeux que plusieurs heures plus tard quand son fils aura rangé ses affaires et viendra lui dire "c'est bon, on peut y aller".

Le parent social : quitte à être là, autant rencontrer du monde. Il suit des yeux son fils mais en même temps dit bonjour à tout le monde, se présente, questionne les uns, encourage les autres, se renseigne sur les bons plans de la région, va taper une bavette avec les dames de la buvette, se fait des copains, trouvera une connaissance commune, organise le covoiturage pour la prochaine fois et, quelque soit le résultat, finira la journée en disant "en tout cas c'était sympa !"

Le parent sportif : il a fini par se mettre lui-même au sport en question. Il est également en train de concourir, dans sa catégorie vétéran (eh oui... on y est vite !). Il est concentré. Il a son score à faire. A la pause, il vient voir son fils, mange une barre de céréales, vérifie les réglages puis repart dans sa zone.

Le parent arbitre : il conteste tout, pinaille, critique, demande à remettre le point, à rejouer la manche, à vérifier la ligne, trouve que c'est mal organisé, soupire, bougonne... Il ferait mieux de basculer dans la catégorie chauffeur, ça reposerait tout le monde !

Le parent coach : il est derrière son fils, Certains sont dans l'encouragement la valorisation : "Vas-y Boubou ! Bravo Boubou ! C'est pas grave ! Tiens bon Boubou !" Ils courent le long du stade, se lèvent, crient... c'est physique ! Ils finissent aphone et crevés. D'autres ont le coaching agressif. De la victoire de Boubou dépend leur honneur. On peut entendre "Mais qu'est-ce que tu m'fais, là ?" ou "Ouais t'embale pas... t'y es pas encore"... "c'est ça, t'as qu'à lui offrir le point aussi !" jusqu'à "Allez : tue-le" (sic !)

Le parent organisateur : il est dans le bureau du Club et la compet du jour est à domicile. Il porte la tenue du Club ou un gilet jaune Il court partout un rouleau de rubalise à la main, un téléphone dans l'autre, donne des ordres, remets les piquets, recharge la buvette, raccroche un panneau, peste sur les gobelets laissés par terre... Il connait tout le monde et si il n'est pas du club organisateur, il donne un coup de main quand même.

Tiens ça y est : c'est la pause ! 
Ça passe vite en fait...

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vendredi 19 juin 2015

Mon père ce héros !


A l'occasion de la Fête des Pères : florilège des Héros Pères dans les films et dessins animés dont nos enfants s'imprègnent.

Il y a Dark Vador, le papa qui a mal tourné, qui débarque 20 ans plus tard mais qu'on cherche à excuser parce qu'il a eu une enfance difficile et qui finira par se sacrifier pour son fils donc on lui pardonne!

Il y a Marin, le papa de Némo. Papa poule anxieux, un brin paumé qui est prêt à remuer ciel et terre pour son fils, doit apprendre à faire confiance et lâcher prise pour se découvrir lui-même aussi. J'aime quand sa copine Dory lui dit : "mais si tu fais en sorte qu'il ne lui arrive rien, il risque de ne jamais rien lui arriver" !

Il y a Mufasa, le père du Roi Lion, charismatique, affectueux, qui apprend la vie à son fils sans oublier de chahuter tendrement avec lui, sévère mais juste ... la totale ! Il met la barre haut, très haut,  et comme il a la mauvaise idée de mourir, son image et la pression n'a pas finie de hanter son fils... pas facile.

Il y a Monsieur Indestructible, qui tente de lutter contre le quotidien en cherchant sa gloire et sa jeunesse perdues. Il rêve d'être ailleurs, extraordinaire et n'entend pas sa femme lui crier "J'ai besoin que tu interviennes !". C'est lorsqu'il pense l'avoir perdue qu'il retrouve sa famille.

Il y a Thomas O'Malley, dans les Aristochats : le papa qui est en fait "l'amoureux de Maman" et qui se laisse charmer par les 3 petits chatons de sa compagne. 

Il y a Stoïck, le père d'Arnold dans Dragons qui est tout à son devoir, à son travail, à son rôle social de chef et qui ne voit pas son fils, ne parvient pas à lui parler et a une idée toute faite sur ce qu'il doit devenir

Et puis il y a Shrerk, le papa qui panique un peu au début devant l'ampleur de la responsabilité, qui craint de ne pas être à la hauteur et de croquer les enfants comme tout bon orgre qui se respecte mais qui s'en sort bien et partage les couches et les biberons avec sa femme.

Bonne fête à tous les pères, quel que soit votre style ! Et en prime le poème pour Gru de Moi Moche et Méchant qui semble avoir réuni toutes les qualités :
Il me fait de jolies couettes
Il souffle sur mes bobos
Il assomme les pétasses
Il défonce les vilains pas beaux
J'ai beau réclamer une Maman
Papa est le meilleur des parents !

Allez lire les analyses psycho-sociologiques dans le cinéma sur le cinéma est politique dont les 4 articles sur les Nouveaux Pères dans les films d'animation.


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vendredi 5 juin 2015

Inspiration

photo pixabay.com
Le jour de la fête des mères, je suis allée écouter les 10 intervenantes du TEDx Women Champs Elysées.

J'ai picoré dans les témoignages de ces femmes de l'inspiration pour ma vie de femme, de mère, ma vie de famille, ma vie professionnelle, des idées, des pensées, des réflexions que j'ai eu envie de partager tout de suite avec mes amies, avec ma famille.

De Muriel je retiens que nous pouvons avoir différentes attitudes face aux grandes échéances inéducables, de celles qui bouleverseront nos vies : ne pas y penser, s'y noyer d'avance, les apprivoiser pour les mûrir.

J'ai été touchée par la fraîcheur de Marion qui a brisé les codes établis et s'est laissée portée par les vagues, dans tous les sens du terme, pour réunir hommes et femmes dans une activité commune.

Stéphanie m'a rappelé la nécessité de revenir à des objectifs pragmatiques, précis pour trouver un nouvel élan.

Delphine m'a questionnée sur les informations que j'entends, que je reçois, que je lis comme autant de vérités et sur l'esprit critique qu'il faut garder.

Comme Florence qui martèle que le symptôme ne doit pas cacher la cause pour les individus comme pour les organisations.

Marie-Rose a mis le doigt sur la hiérarchie que nous avons tendance à instaurer entre les langues et combien les jugements de valeurs et les stéréotypes s'insinuent dans nos pensées et nos opinions si nous n'y prenons pas garde.

Les stéréotypes justement... j'ai aimé la distinction précisée par Brigitte entre la catégorisation qui repose sur l'analyse et les faits et les stéréotypes qui relèvent des préjugés et des fantasmes posés sur l'autre.

Fatoumata pointe la caractéristique de l'espèce humaine à laisser sa trace où qu'elle passe... le tout est de veiller à celle qu'on souhaite laisser derrière nous, qu'elle ne soit pas que déchet !

Fanny m'a amusée dans sa capacité à lâcher prise sur le destin qui s'acharnait à tourmenter la ligne directrice qu'elle s'était fixée pour sa carrière et sa vie personnelle. La aussi, accepter que notre vie ne sera pas forcément celle que l'on avait imaginé et que la surprise peut être belle !

J'ai été bluffée par la réaction de Diane qui face à un verdict, face à l'impossible a osé répondre : "c'est impossible ici et aujourd'hui, mais qui peut dire que ce ne sera jamais possible plus tard et ailleurs ?". Et pour passer du "avoir envie" au "vouloir", j'ai compris que la clef passe par la raison, les étapes, l'apprentissage des langages et des codes, les personnes ressources, les rencontres : tout un chemin.

Et je retiendrai pour conclure le slogan d'une proviseur de collège de bas-quartier américain. Face à un problème, un obstacle, une déception, de demander : So What ? Now What ? plutôt que pourquoi.

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lundi 1 juin 2015

Invitée chez mon fils


Invitée à dîner chez mon fils... ça c'est fait !
Une nouvelle étape dans ma vie de mère et dans la vie de toute la famille en fait : être en visite dans son appartement, sa ville, son univers.

On se laisse guider à travers les rues, les parcs, attrapant au vol ses commentaires et ses anecdotes comme autant d'indices sur sa vie sans nous. Le hasard fait que j'ai vécu étudiante dans cette ville : effet "retour vers le futur" garanti ... et un p'tit coup de vieux au passage ! 

On se laisse accueillir dans son appartement, visitant chaque pièce après y avoir été invités... Captant les détails, les petites choses qu'il a ramené d'ici là-bas et surtout tout ce qui est nouveau comme autant de trophées de sa nouvelle vie. Aussi modeste, dépareillé, bricolé soit-il, l'appartement prend des allures de château en Espagne. Mes plus jeunes s'exclament que c'est "vraiment trop bien".

Attachants ces jeunes adultes dans leurs préparatifs de l'apéro et du dîner pour "la délégation", touchants de petites attentions. J'ai aimé rester au salon, à ma place d'invitée, en entendant de loin leurs échanges en cuisine, pointant leurs petites habitudes et leur complicité de colocataires. 

J'en sors toute mélangée ! Emue, nostalgique, fière, amusée... et convaincue qu'il sera toujours chez lui chez nous mais que nous ne sommes pas chez nous chez lui !

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