Du haut de ses 4 ans il me déclare comme ça de but en blanc : "Quand je serai grand, moi, je ne veux pas être pompier". Je m'interroge intérieurement : c'est étrange car d'habitude c'est plutôt le métier rêvé des petits garçons ; aurait-il peur du risque, du feu ? Je tais mes questions et demande simplement "Ah bon pourquoi ?". Et là, il m'achève : "parce que quand on est pompier, il faut toujours s'habiller en vitesse".
... grand moment de solitude estimé à 9 sur l'échelle de la culpabilité maternelle.
J'ai questionné, creusé pour l'entendre m'expliquer qu'il n'aime vraiment pas être "déchargé de la voiture" le matin devant l'école et qu'il aimerait bien qu'on lui laisse le temps de descendre tout seul... C'est le jour où j'ai décidé de calmer le jeu et de revoir à la baisse le rythme familial.
Autre flashback, mon fils a 8 ou 9 ans. Tout va bien ce soir là, on a le temps d'un câlin, de quelques mots : le coucher idyllique ambiance mélodie du bonheur ! A mon "bonne nuit mon chéri, à demain" il répond "Et tu ne veux plus m'entendre ?"
...... autre grand moment de solitude lui aussi estimé à 9 sur l'échelle de la culpabilité maternelle.
Est-ce que je disais si souvent que ça "...et je ne veux plus t'entendre !" ? Visiblement oui... c'est le jour où j'ai décidé de veiller à ce que mes derniers mots du soir soient des mots douceur.
Je ne sais pas si "la vérité sort de la bouche des enfants" mais en tout cas leurs mots d'enfants sont nos meilleures alertes de parents !
Pour les parents pressés, à lire avec les petits J'ai oublié de te dire je t'aime
"Maman et Billy sont en retard. C'est la faute de Doudou, bien sur, qui refuse de prendre son petit déjeuner? C'est pourquoi il faut courir jusqu'à la garderie. Et, dans la précipitation, Maman oublie de dire à Billy quelque chose de très important..."
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