Dimanche matin et le réveil sonne à 6h ... pourquoi s'infliger ça ?... Ah oui, c'est vrai : "y'a compet !"
Lorsque Boubou adore son sport et ne se débrouille pas trop mal voir plutôt bien, on entre dans la catégorie des parents qui écument les terrains, stades et autres gymnases le weekend, souvent dès l'aube et pour plusieurs heures, à l'autre bout du département en souhaitant certains jours que Boubou ne passe pas les qualifications régionales !
Me voici donc à pieds d'oeuvre, une heure de route plus tard, (à seulement 7h30) à suivre moi-même l'échauffement car il fait un froid de gueux et que j'ai bêtement oublié de mettre dans la voiture une polaire, un thermos, un jean, un chapeau de soleil, un plaid, de l'eau, un siège pliant, des Granola, un short, de la crème solaire, des gants, pour parer à toute éventualité... il faut vraiment que je m'équipe !
Donc 7h30 et à vue de nez jusqu'à 13h30... Je décide de me lancer dans l'analyse sociologique des autres parents... tiens... ça me fera une idée d'article pour mon Blog !
Le parent chauffeur est super équipé : transat, plaid, thermos, bouquin, ordinateur, écouteurs, sandwich, tente coupe vent, parasol : tout ! Pendant que son fils s'échauffe, il s'installe, il s'assoit et il ne lèvera les yeux que plusieurs heures plus tard quand son fils aura rangé ses affaires et viendra lui dire "c'est bon, on peut y aller".
Le parent social : quitte à être là, autant rencontrer du monde. Il suit des yeux son fils mais en même temps dit bonjour à tout le monde, se présente, questionne les uns, encourage les autres, se renseigne sur les bons plans de la région, va taper une bavette avec les dames de la buvette, se fait des copains, trouvera une connaissance commune, organise le covoiturage pour la prochaine fois et, quelque soit le résultat, finira la journée en disant "en tout cas c'était sympa !"
Le parent sportif : il a fini par se mettre lui-même au sport en question. Il est également en train de concourir, dans sa catégorie vétéran (eh oui... on y est vite !). Il est concentré. Il a son score à faire. A la pause, il vient voir son fils, mange une barre de céréales, vérifie les réglages puis repart dans sa zone.
Le parent arbitre : il conteste tout, pinaille, critique, demande à remettre le point, à rejouer la manche, à vérifier la ligne, trouve que c'est mal organisé, soupire, bougonne... Il ferait mieux de basculer dans la catégorie chauffeur, ça reposerait tout le monde !
Le parent coach : il est derrière son fils, Certains sont dans l'encouragement la valorisation : "Vas-y Boubou ! Bravo Boubou ! C'est pas grave ! Tiens bon Boubou !" Ils courent le long du stade, se lèvent, crient... c'est physique ! Ils finissent aphone et crevés. D'autres ont le coaching agressif. De la victoire de Boubou dépend leur honneur. On peut entendre "Mais qu'est-ce que tu m'fais, là ?" ou "Ouais t'embale pas... t'y es pas encore"... "c'est ça, t'as qu'à lui offrir le point aussi !" jusqu'à "Allez : tue-le" (sic !)
Le parent organisateur : il est dans le bureau du Club et la compet du jour est à domicile. Il porte la tenue du Club ou un gilet jaune Il court partout un rouleau de rubalise à la main, un téléphone dans l'autre, donne des ordres, remets les piquets, recharge la buvette, raccroche un panneau, peste sur les gobelets laissés par terre... Il connait tout le monde et si il n'est pas du club organisateur, il donne un coup de main quand même.
Tiens ça y est : c'est la pause !
Ça passe vite en fait...
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