Les contes et la littérature regorgent de malédictions qui traversent les générations. La psycho-généalogie en fait son fond de commerce et il faut avouer que les coïncidences sont parfois troublantes. Heureusement, toutes les familles ne trainent pas des casseroles lourdes de conséquences !
Cependant, quand on pense à nos échecs ou nos victoires passés, d'enfance ou d'adolescence, comment résister à la tentation de transposer nos histoires, nos défis, nos angoisses, nos rêves sur ce que vivent nos enfants ? Comment ne pas les laisser influencer (au mieux !) ou polluer nos réactions, nos recommandations ?
Rappelons-nous que nos enfants ne sont pas des "petits nous", qu'ils ne revivent pas notre vie, que leur ressenti leur appartient et qu'ils auront besoin de vivre par eux-même leurs expériences... Pour ne pas tomber dans la superstition (genre "si j'arrive au passage pour piéton avant la voiture rouge c'est que j'aurai ... euh il aura...une bonne note"), ou tourner en boucle ("et-si-il-n'y-arrive-pas-et-si-il-n'y-arrive-pas" ou "il-doit-faire-ça-il-doit-faire-comme-ça"), nous aurons besoin de toute notre capacité de recul d'adulte et aussi bien souvent du regard extérieur et affectueux de notre entourage !
Le sort est conjuré... les cadets n'auront plus à subir (enfin j'espère !) mes sueurs froides !