dimanche 30 novembre 2014

Au revoir Petite Souris


Je recycle un article écrit il y a quelques années car ça y est... je vis mes dernières heures de Petite Souris... plus que 6 !

***

J'adore être la Petite Souris : me glisser sur la pointe des pieds, dans le noir, et chercher à tâtons une petite dent consciencieusement cachée sous un oreiller...

Tout commence par une dent qui bouge puis finit par tomber et c'est une grande étape. Mieux que l'âge de raison ou l'entrée au CP : je le vois comme un rite initiatique, le petit entre dans la catégorie des grands.

Le rituel s'installe : l'enfant dépose sa 1ère dent sous son oreiller, comme on enfouit un trésor. Si la dent est perdue, elle peut être remplacée par un petit mot, un des premiers qu'il écrit tout seul, d'une écriture un peu bancale, à l'orthographe phonétique "jé pèrdu ma den". Et comme cette petite affaire dure en général depuis plusieurs jours, la Petite Souris a pu anticiper le coup et avoir sous la main la petite bricole qui va bien ou la petite pièce selon chaque tradition familiale. Au matin, les yeux brillent : "Maman, regarde ce que la Petite Souris m'a apporté !". Trop forte la Petite Souris !

Sept incisives plus tard... c'est la pause.
Les années de primaire passent. Puis autour de l'entrée au collège, on remet ça avec les pré-molaires et les canines.

L'enfant n'est plus dupe bien sûr, mais il ne boude pas ce nouveau plaisir de glisser sa dent sous l'oreiller en toute connaissance de cause. Il joue le jeu et, au matin, le passage de la Petite Souris dans la nuit déclenche clin œil et complicité. 
Quand la dernière dent tombe, nouvelle étape : l'enfant est devenu adolescent.

J'ai compté : il reste 9 dents de lait à mon dernier... J'en profite car je crois que ce ne sera pas sans émotion que je ferai, d'ici quelques années, le dernier passage de la Petite Souris...

vendredi 21 novembre 2014

Question de point de vue


L'autre jour un de mes enfants a fait le tour de la maison sur les genoux pour "voir le monde comme quand j'avais 5 ans". Expérience inédite de changer de point de vue et de réaliser que cela modifie notre perception de notre environnement et de nos relations.

J'ai suivi son petit tour et ses réactions, amusée : monter un escalier, essayer d'atteindre le placard, attraper quelque chose sur la table, grimper sur le canapé, parler avec nous "d'en bas"...

Et sa conclusion ? "En fait c'est galère ... je préfère maintenant !"
Ouf !

Les associations de prévention contre les accidents domestiques utilisent d'ailleurs ce principe pour alerter les parents : La maison géante permet de changer d'échelle. Si vous croisez cette exposition un jour : allez-voir l'expérience est instructive !

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mardi 11 novembre 2014

Souvenirs à gratter


N'avez-vous jamais eu envie de cocher les endroits où vous avez déjà été dans le monde ?
Nous si ! Autour d'un apéro et d'une carte à gratter, nous sommes ainsi retournés sur les pas de nos vacances et de nos voyages.

Un vrai bon moment à se remémorer les paysages, les anecdotes, les moments passés ensemble, ailleurs. J'ai une fois de plus pointé combien j'aime découvrir en même temps que mes enfants de nouveaux espaces, d'autres atmosphères ; parents/enfants réunis sur un pieds d'égalité d'inconnu, d'émerveillement et de surprise.

Portés par la frénésie du grattage, nous avons décidé de compter également les pays et régions où nous avons été en solo : voyages professionnels ou voyages de classe mais aussi voyages de jeunesse. Les réactions des enfants étaient touchantes : parfois impressionnés "quoi... tu as été au milieu du Brésil ?", encore surpris "mais... vous n'étiez pas ensemble ?", ou nostalgique "ah oui... je me souviens, tu m'avais ramené un t-shirt que j'aimais trop" ...

Et immanquablement, on enchaîne sur les rêves de voyages, les contrées à "découvrir absolument" et en filigrane -parce qu'ils grandissent- les possibilités de stages ou de semestres délocalisés... chouette ! On aura une bonne raison pour aller les voir et gratter encore au retour !


www.scratchmap.org

lundi 3 novembre 2014

L'avenir autrement


Au diable la sinistrose ! J'ai envie de lutter contre les discours ambiants qui entendent convaincre nos enfants que l'avenir est fichu, qu'ils n'ont plus rien à faire en France et "qu'à quoi bon puisque de toute façon..."

J'ai découvert la revue Socialter il y a quelques mois et j'y puise à chaque numéro de quoi se réjouir et garder espoir dans les capacités de chaque génération (et celle de nos enfants n'est pas la dernière loin de là) pour faire avancer les idées, les solidarités, la technologie, la santé, la politique, l'énergie,...
Le dernier numéro justement consacre une enquête à cette génération positive : optimistes et réalistes.

Autant de sujets et d'initiatives que j'aime partager avec mes grands, autant de raisons d'y croire et de garder confiance dans l'avenir. 
On fête 20 ans cette semaine chez nous et j'ai envie d'entendre raisonner et résonner la chanson "j'ai 20 ans et le monde à prendre même si j'peux pas tout voir" !

www.socialter.fr
Francis Lalanne, J'ai 20 ans
Et l'analyse de Michel Serres sur la nouvelle génération justement, tout ce qu'elle réinvente et tout ce qu'elle a à nous apprendre : Petite Poucette, Editions Le Pommier

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